Le CICADE est signataire de la pétition lancée par le collectif de soutien à Philippe Bouzat.
Le texte de cette pétition est le suivant :
"Philippe Bouzat, jeune chercheur en sciences humaines, militant du droit au logement impliqué dans le soutien actif des personnes en situation de précarité au sein du collectif du Carnaval des affamés, comparaîtra devant le Tribunal correctionnel de Montpellier le 24 septembre 2002 à 14 heures.
Suite à leur expulsion du 3 rue Pasteur mi-avril, maison inoccupée qu'ils avaient investie pour servir des repas chauds à ceux qui en ont besoin, le Carnaval des affamés ainsi que Médecins du Monde s'étaient installés sur la place Pierre Flotte afin de continuer de proposer ce service d'intérêt général. Ce lieu d'implantation avait été choisi en vertu de son caractère éminemment symbolique, car c'est au tribunal sis sur cette place qu'avait été prononcée la décision d'expulsion.
Le 16 avril 2002, vers 16 heures, les forces de police intervenaient pour leur demander de quitter les lieux. Alors que les policiers commençaient à démonter la tente de Médecins du Monde, une amie de Philippe filmait la scène. Un policier lui sauta dessus pour lui confisquer son caméscope. Philippe tenta d’intervenir pour calmer le jeu. Il fut alors interpellé violemment par quatre ou cinq policiers qui le plaquèrent au sol. Battu, menotté, insulté, il fut finalement jeté dans un fourgon de police et conduit au commissariat pour une garde-à-vue de vingt heures à l'issue de laquelle il lui a été notifié une convocation à comparaître...pour outrages et violences à agents! Pendant ce temps les policiers finirent par arracher la tente de Médecins du Monde, renversèrent les tréteaux, et saisirent le caméscope de l’amie de Philippe.
Ce militant non-violent connu de longue date pour son investissement en faveur des plus démunis et dans la recherche de solutions alternatives aux problèmes de logement et de réinsertion, est la victime de la répression et de la pénalisation des luttes sociales.
Les particuliers et les organisations politiques, syndicales, associatives, signataires de la pétition, appellent à une mobilisation le 24 septembre 2002 à 14 heures au palais de justice de Montpellier, à ce que toutes les poursuites contre Philippe Bouzat soient abandonnées et à ce que justice soit rendue suite à la plainte que celui-ci a déposée".
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